MICROGRAPHIA
for tenor saxophone (2006/2010)

The title of this piece refers to Robert Hooke's pioneering book of 1665 consisting of drawings of various microscopic objects, greatly magnified and rendered in extreme detail. The word is also used to describe an unusual condition related to Parkinson's disesase which results in excessively cramped and tiny handwriting.

In Micrographia, the saxophone is made the foil of a constant battle between two extremes: on the one hand, compact microtonal melodic lines unfolding in an extremely constricted space which seem to push toward ever greater compression and fineness; on the other, leaping melismatic lines with extremely large intervallic jumps going across the entire range of the instrument. Eventually, the urge toward intense compression and discretion collides with the boundary-stretching second material, resulting in a music at once atomized and highly energetic, the grain becoming ever finer until a single pole, becoming more and more prominent, brings the music back to its inital compressed state.

MICROGRAPHIA
pour saxophone ténor (2006/2010)

Le titre de cette pièce fait référence à un livre célèbre du 17e siècle consacré à des dessins minutieusement détaillés d’objets extrêmement petits qui ne sont pas normalement perceptibles à l’oeil nu. Le terme est aussi utilisé pour décrire une pathologie qui consiste à avoir une écriture excessivement petite.

Dans Micrographia, le saxophone est initialement contraint à des tranches de registre extrêmement réduites. Des possibilités de mouvement très restreintes résultent des lignes mélodiques quasiment microscopiques. L’emphase se porte alors sur l’extrême subtilité du timbre de l’instrument et sur sa capacité à jouer des micro-intervalles. Au fur et à mesure, la tension créée par cette extrême concentration sur de petits détails est dispersée par des figures de très large étendue, qui ressortent souvent dans la texture de la pièce et qui évoluent éventuellement en des phrases longues, souples et mélismatiques. Pourtant, qu’elles soient très restreintes ou très expansives, les phrases jouées par le saxophone sont toujours mises en mouvement par une grande agitation intérieure et une forte volonté de dépasser les limites usuelles de l'instrument.